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Néonicotinoïdes Bayer et Syngenta proposent un plan pour les abeilles

Le groupe de chimie allemand Bayer et son homologue suisse Syngenta ont présenté jeudi un « plan d'action » pour les abeilles, alternative à l'interdiction des produits phytosanitaires qu'ils fabriquent et que la Commission européenne souhaiterait bannir.

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Le plan de Bayer et Syngenta, qui repose sur l'amélioration des conditions de vie des abeilles, vise à « sortir de l'impasse au sein de l'UE sur la santé des abeilles », indique le groupe allemand dans un communiqué.

La Commission européenne veut interdire pendant deux ans l'utilisation de plusieurs produits phytosanitaires mortels pour les abeilles pour quatre types de cultures : le maïs, le colza, le tournesol et le coton. Elle se fonde sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa). Cette proposition, visant des substances appelées néonicotinoïdes, a été rejetée à la mi-mars par une majorité d'Etats membres, mais la Commission a annoncé un nouveau vote au printemps en espérant une entrée en vigueur au 1er juillet.

Les trois néonicotinoïdes incriminés sont présents dans des produits de Bayer et Syngenta. Selon John Atkin, le directeur des opérations de Syngenta, cité dans le communiqué, une interdiction des néonicotinoïdes « ne sauverait pas une seule abeille ». « Il est temps maintenant que tout le monde se concentre sur la lutte contre les causes réelles de la baisse de la population des abeilles. Nous sommes convaincus de la sûreté de nos produits et nous nous battons depuis longtemps pour une amélioration du cadre environnemental des abeilles. C'est sur quoi est basé notre plan », a-t-il expliqué.

Plusieurs mesures proposées

Celui-ci s'articule, entre autres, autour de l'extension des terres agricoles avec des plantes riches en pollen afin d'offrir aux abeilles l'espace et la nourriture nécessaires, et autour d'un programme de contrôle de la santé des abeilles portant y compris sur des traces de résidus de néonicotinoïdes. Autre mesure évoquée, « l'investissement dans la recherche et le développement de nouvelles solutions pour les principaux facteurs de la mortalité des abeilles, parmi lesquels les parasites et les virus ».

D'après une étude publiée mercredi dans Nature Communications, des produits phytosanitaires pouvant être utilisés sur les cultures ou dans les ruches perturbent le fonctionnement du cerveau des abeilles, affectant notamment leurs facultés de mémoire et d'orientation.

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